Festival, voiliers et oiseaux

12 août – FMBM

Journée traditionnelle bain de foule, de musique, de culture et d’animation de rue au festival Musique du bout de monde de Gaspé.
Petit moment plus calme, en après-midi, en attendant que les enfants se fassent maquiller, je me repose en retrait.
J’en profite pour sortir le carnet.

Comme mon carnet turquoise est déjà presque plein, j’essaie de l’optimiser en remplissant toutes les pages possibles. Sur cette double-page, il y avait un début de dessin, au crayon noir, jamais continué et un autre dessin manqué. J’ai essayé de les masquer, en remplissant la page de couleurs, avec les silky-crayon et les bâtonnet-peinture-tempera.
(désolé pour toutes les fois où j’ai écris TempUra, j’ai réalisé aujourd’hui que c’était TempEra tout ce temps ahah)

J’ai choisi cette page pour dessiner au crayon de plomb la foule, devant moi, qui regardait un spectacle de danse swing.

13 août – Haldimand

Dernier arrêt vacances, avant d’arriver à la maison.
Trop froid pour me baigner.
Heureusement, j’ai toujours quelques kg de matériel de dessin avec moi.

Feutre-pinceau Ecoline bleu pâle, avec un silky-crayon vert et 2 crayons de bois orange et rouge-vin.
(un presque #3materialdrawingchallenge)
Il y a aussi un pinceau-réservoir à eau sur la photo, mais je ne me souviens pas l’avoir utilisé :P

Retour à la maison, ouvrir le courrier.
Trouver un (des) cadeau, de Jimmy, qui gardait la maison, les poules, les chats, les poissons et le jardin.
Des crayons.
C’est pour moi ou pour les enfants ?
Je fais comme si c’était pour moi et je les teste, en gribouillant sur une enveloppe.

14 août – Retaille

Une retaille de papier qui traîne sur la table.
Ma fille qui me fait des gros yeux pour une raison qui m’échappe.
Son expression m’inspire, je dessine dans l’espace disponible.

Ma fille qui me fait des encore PLUS gros yeux à cause du dessin des gros yeux.

J’essaie de l’amadouer avec un dessin d’elle enjouée.

Pour rétablir la justice, je dessine aussi le fils.
Et je colle le tout, pour décorer le carnet.
(Mais c’est pas si beau, finalement ….)

14 août – Pastels gras

Je ressort un feutre noir à pointe fine et dessine un peu n’importe quoi, pour remplir la page.

Les poules du dessin me donnent envie de dessiner un oiseau.
Et c’était bien, dessiner juste à la ligne. Mais j’ai envie de couuuuuleeeeurs.
Je voulais justement réessayer de dessiner avec des pastels gras, c’est le moment.

WOAH. C’était un peu trop l’fun.
(Voyons, comment ça, j’avais jamais utiliser mes vieux pastels gras à l’huile?)

Je trouve mon oiseau trop figé, je ne l’aime pas vraiment…
J’ai envie d’en dessiner d’autres.

Plus d’oiseaux

Je remplis la feuille de couleurs, avec l’intention de « jammer » des oiseaux par-dessus.
(Comme l’exercice des taches, mais avec un thème en tête)
(et un peu comme les autres oiseaux que j’avais déjà fait, au début de l’été, pour l’expo de Mylène Henry)


Donc sans avoir en tête des positions, je fais des taches de façon à ce que je puisse en sortir des oiseaux.
(déjà, en définissant vers où sera la tête)

Et comme je suis en mode « tester le médium » (le pastel gras), je sors différentes sortes de crayons de couleurs, pour voir si c’est facile de dessiner par-dessus les taches de pastels à l’huile.
Et je M’AMUSE !

Et pas question de 3 couleurs, je les prends TOUTES !

(ou presque, je reste dans les couleurs vives et pas trop foncées, sauf exceptions)

(et sans vert, car j’essaie de sortir de ma palette de couleurs habituelle, dans mes carnet, pour avoir moins peur des autres couleurs)

(oups, y’a un peu de vert, mais pas le genre de vert-jaune que je prends d’habitude)

C’est tellement cool de voir les personnages apparaître, comme ça.

Sans jamais savoir quelle tête ils auront, quelle attitude, quel swag ou quelle personnalité.

Je crois que c’est pour cela que j’aime autant dessiner.
Donner la vie à des créatures, des personnages qui n’existaient pas, quelques secondes auparavant.

Être surprise par ce qui sort de notre crayon.
Comme si ce n’était pas nous qui l’avait bougé, sur le papier.
Rencontrer ce qui émerge.

Donc pour l’exercice créatif de la semaine, je vous propose de partir à la rencontre de vos oiseaux à vous !
(Mais ça, c’est à la fin du billet seulement)

Pastel Disco

Et bon, après les oiseaux, il commence à se faire tard.
Mais j’ai pas encore eu ma dose de couleurs.

Je prends les pastels à l’huile et les poscas (des crayons feutres à peinture acrylique) et je fait pleins de taches de couleurs, de barbots, de lignes, de gribouillis, de beurrage de feuille, sur la dernière page de mon carnet turquoise (la pochette de la fin).

Une fois la feuille remplie, je suis quand même satisfaite.
(J’ai oublié de prendre une photo à ce stade)

Puis, j’ai envie d’essayer mon crayon de plomb foncé que j’utilise toujours ces temps-ci (blackwing matte), pas dessus les pastels, voir si ça dessine bien.
Et MON DIEU.

Et là je continue le délire, en remplissant de noir et de lignes.
En faisant un peu n’importe quoi.


Et de drôles de trucs inconnus apparaîssent, au fil des gribouillis.
Juste suivre le crayon.

Continuer, jusqu’à presque tout remplir la feuille de noir, ou presque

C’est drôle, se laisser guider par un délire de même.
Ça sort des choses étranges.

Et le pastel gras, dessous, fait vraiment un arc-en-ciel de couleurs trippant.

ET LA TEXTURE, mon dieu.

Pour les pastels gras, si vous avez envie d’essayer, il y en a de toutes les gammes.
(et il me semble que les crayolas pour enfants, dans le pastel à l’huile, sont vraiment l’fun et pas chers, je les avais déjà essayé)

15 août – École de voile

Les enfants sont au camp-école de voile à Gaspé.
J’ai croisé l’artiste Pascale Faubert au Festival, en fin de semaine. La pratique du dessin en carnet fait partie intégrale de sa démarche de création, pour ses impressions de motifs sur tissus (allez voir son travail, c’est magnifique). On s’est donné rendez-vous en après-midi, pour dessiner des bateaux.

En attendant qu’elle me rejoigne, je m’assois dans le stationnement et décide de dessiner ce que j’ai sous les yeux.

Je n’ai plus de pages blanches, dans mon carnet turquoise.
(Je les ai toutes remplie hier soir, avec les pastels à l’huile haha)

Je dois partir d’un des fonds colorés, faits la veille. Dans le stationnement, il y a des voiliers, un train et un tracteur. Tsé. #Gaspesie

Pascale arrive, je termine en vitesse mon dessin, puis on se dirige vers la marina, pour dessiner les voiliers, à quai.


Deux cormorans sont là, à se faire sécher les ailes. Ils sont trop beaux.
Changement de sujet et de direction.

Sur les autres fonds faits en couleurs la veille, j’ai fermé les pages trop vite et elles ont collés ensemble, avec la peinture des paint stick pas encore séchée. Oups. En voulant gagner des pages, je les ai plutôt détruites … Gneshhhmelelelehh …


Et ben je dessine dessus QUAND MÊME. Le dessin est moins facile à voir/comprendre, mais ça fait une texture intéressante (ou du moins, différente) :P

Pendant qu’on dessine les cormorans, qui posent gentiement pour nous, tout pleins de petits voiliers conduits par des ENFANTS apparaissent dans la baie, derrière.
Ils se pratiquent à tourner, re-tourner, autour de bouées, se diriger.
C’est fascinant.


(surtout qu’ils sont conduits PAR LES ENFANTS, mon dieu)
J’avais pas réalisé, jusqu’à maintenant, à quel point c’est une école de voile et pas juste un camp de jour.

Et j’avais pas réalisé, sur le coup, mais un des paint stick utilisé pour le fond de couleurs, il est PAS ocre, mais il est GOLD.
Alors quand je bouge mon dessin, ça BRIIILLLLLEEE
OUUUUHHH

Bling bling

Pascale m’a vraiment impressionnée, dans sa façon de tracer les cormorans. Presque tout à l’aveugle, en plus. Sa ligne est tellement parfaite. J’avais pas de photo au moment d’écrire ce billet de blog, mais j’en aurai peut-être plus tard :) Sinon, allez voir son travail sur son site !!!


Bon, mon dessin est fini.
Mais c’est trop beau, les voiliers.
Pascale dessine encore.


Je choisi un autre fond (celui que je pensais gris, mais qui est ARGENT finalement. Il brille aussi hihi)
Et je continue.

(Cette page avait aussi des petits bouts déchirés, qui ont collés, mais ça paraît pas trop …)

C’est la première fois que je dessine dans ce sens du carnet. C’est vraiment intéressant comme espace. Avoir de la hauteur, plutôt que de la largeur. Ça change la façon de voir et de composer.



2e dessin fini …

Je commence à être fatiguée …
Mais Pascale dessine encore, ça me motive.
Et tant qu’à être là, la vue pleine de voiliers, autant continuer !

(Sur une autre page, avec un fond fait au pastels, à l’avance)

15 août – Laisse-moi entrer

Ce matin, avant de partir à Gaspé, pour dessiner, j’essayais de choisir quelles couleurs j’allais amener avec moi.
C’EST TROP DUR CHOISIR.
Je pense que j’ai passé une heure, juste à essayer d’optimiser ce que j’amène et ce que je laisse ahah
Et c’est quand même aussi une défaite pour mettre pleins de couleurs sur du papier, pour tester.
C’est tellement satisfaisant. Juste remplir, voir la couleur apparaître, sans but, sans pression, sans souffrance, sans mission d’un beau résultat.
J’en rajoute, puis d’autre, puis d’autre.
Et je lève les yeux.
Mon chat me dévisage, de l’autre côté de la porte patio.

Je le trouve trop drôle, alors plutôt que le rentrer, je le dessine, qui me fixe, ardemment.


Le soir, avant de me coucher, j’ouvre mon carnet et je retombe sur la page.
(d’ailleurs, si vous voulez vous coucher tôt, je vous déconseille fortement d’approcher de votre carnet et votre matériel)
En regardant Nala (c’est le nom de ma chatte), je l’entends penser FORT : Laisse-moi ENTRER !
Je sors mon posca et je commence à écrire les mots.

Ce n’est pas super facile à lire sur la page … Zut
J’essaie de mettre plus de blanc autour des lettres dure à lire, mais ça ne fait qu’empirer l’illisibilité
AAAAHHH

Tsé quand tu commences à aimer un dessin et que tu le brises un peu. Et que pour le réparer, tu ne fais que l’EMPIRER à chaque nouvel essai.
Ben rendu là, autant continuer à essayer des affaires, il est déjà scrap, de toute façon.

Je sors tous mes feutres (Posca et feutres pinceaux) et je fais des tests.
Et finalement, le résultat est trippant.

(Le fond est un mélange de Silky crayons, de Paint Stick Tempura et de feutres pinceaux et les lettres aux Poscas et feutres)

Ça fait des textures et des mélanges de couleurs vraiment riches, que j’aurais JAMAIS osé, si je savais pas que j’allais faire de quoi de montrable, au final.

J’me demande toujours comment je pourrais me donner cette liberté-là, dans les projets officiels.
Mais je pense que c’est pas possible.
Dès qu’on sait que ça va être vu, jugé, aimé ou non, la pression de performance embarque, l’envie de se dépasser, de faire de quoi de beau vient castrer la liberté de créer.
Argh

Je me questionne beaucoup à si je vais réussir à appliquer tout ce que j’apprends, depuis presque 4 mois de pratique quotidienne du carnet à mon travail dans mes livres.

En même temps, ça peut aussi être 2 pratique artistiques séparées et j’aurai du fun dans les deux pareil.
À suivre ..


Il est rendu pas mal tard …
Les feutres Posca traînent autour et juste avant de les ranger, je me suis dit que j’allais identifier mes différents carnets, car c’est un peu mélangeant.
Une autre mauvaise idée, pour se coucher pas trop tard.

(Presque) finir un carnet

Et avec tout ça …. Je réalise que Mon dieu !!! Plus que quelques pages et mon carnet turquoise sera terminé.


Il ne me reste que quelques pages et double-pages, éparpillés entre les autres dessins du carnet.
(Ça me prends toujours 5-10 minutes avant de les trouver, tellement elles sont rares et éparpillées)

L’autre jour, je les ai presque toutes mises en fonds de couleur, pour essayer d’atténuer la transparence des pages, qui sont trop minces. (et ainsi réussir à faire quelques dessins supplémentaires)
C’est un peu intimidant dessiner par-dessus les fonds, mais ça crée presque toujours des dessins trippants, différents et qui contrastent aux autres, plutôt sur fonds blancs.

Pour célébrer la fin prochaine du carnet, je me suis aussi amusée à mieux le décorer/identifier, avec des feutres acrylique posca

Citation de Louis, le lendemain matin, alors que j’avais la tête de quelqu’un qui a juste dormi 5h parce que j’ai pas réussi à lâcher mes crayons avant 1h :
 » Maman, on dirait que c’est une page de l’intérieur du carnet, mais c’est sur le dessus !! « 

16 août – Surprise

Dans la page à l’intérieur de la couverture de mon carnet turquoise, je compile les pages qui restent (car il n’en restent plus beaucoup).
Et je les barre, une fois qu’elles sont remplies.
Étant donné que je dessine de façon aléatoire dans mes carnets, ça m’aide à retrouver les pages libres.

Là, il me reste seulement 4 pages.
J’ai mis des p’tits signets sur ces pages, c’est encore plus rapides pour les retrouver.
Donc plus besoin d’index.
J’ai donc TOUT beurré mon index de peinture-tempera en bâton, pour cacher les notes et me rajouter une 5e page.
Pis là, une fois la couleur mis. J’ai vu une face, une forme. Avec les ratures de crayons de plomb.
(Tsé comme quand on regarde les nuages, pis quelque chose apparaît)

Alors j’ai sorti mon posca blanc et j’ai commencé à tracer par-dessus, pour souligner le personnage

J’ai commencé par faire des mains. Puis j’ai tracé un genre de coat de cuir.

J’ai souligné ce qui ressemblait à 2 grosses oreilles poilues (ou des cheveux)

Et voilà, nouveau personnage à la vie :D
Vive l’application aléatoire et compulsive de couleur sur papier. Ça peut faire des belles surprises.

Matériel utilisé : Des bâtonnets-peinture-Tempera de couleurs foncées (j’utilise jamais les foncés, j’voulais me forcer à aller dans une palette que je prends jamais). Du mauve, du bleu et du vert.
Les traits blancs sont faits au feutre-acrylique Posca.

17 août – Lignes et formes

Un des regrets, dans ma vie, c’est de n’avoir pas étudié en arts plastiques.
J’ai toujours l’impression qu’il me manque de quoi, que je ne comprends pas tout, que je reste imposteure dans mon domaine.

La pratique quotidienne du carnet, que je fais depuis la fin avril, me donne une belle impression de cours d’art, car j’essaie d’apprendre, d’explorer, d’essayer au max. J’apprends en lisant des livres, des blogs et des publications d’artistes et en grapillant des notions par-ci, par-là.
Je suis tellement reconnaissante d’avoir invité ça dans ma vie et ma pratique artistique.
Ça nourrit un vide artistique, qui avait grandi constamment, dans les dernières années. Tantôt en faisant des illustrations à contrat, dans la première moitié de ma carrière, tantôt lorsque je suis devenue maman, en mettant de côté l’artiste, et trop souvent lorsque je suffoque sous des tonnes de travail des gestion, communications, comptabilité et tout ce qui accapare trop le travailleur autonome. Ça nourrit un vide qui me semble INSATIABLE, présentement.
Et je ne veux plus sortir de cette compulsion créative.

Tout ça pour dire que j’essaie de compenser la non-étude en arts par des lectures, mais aussi parfois des petits cours ou formations. Je fais présentement un petit cours, en ligne. C’est comique, parce que les exercices du cours sont presque TOUS les mêmes que ceux que j’ai donné sur le blog, depuis le début des exercices créatifs de la semaine hihi
(Ça quasiment l’air arrangé avec le gars des vues !)

Mais ils sont toujours cool à revisiter et de les entendre expliqués d’une façon différente.
Je les approche différemment aussi, quand c’est moi qui suit l’élève et pas le contraire. Et de voir tous les dessins et influences de l’artiste, c’est vraiment inspirant.
(Le cours est de Sarah Van Dongen et c’est sur comment faire évoluer son art par une pratique dans le carnet. Pas mal pile mon intention de carnet des derniers mois.)

Donc dessin d’objets (de mémoire), à la ligne, ensuite avec des formes/aplats de couleurs, puis les 2 ensemble.

Le résultat est quand même trippant, j’aime ça. Ça travaille une autre partie du cerveau, de commencer avec des aplats de couleurs, surtout sans croquis avant. (Et c’était cool d’essayer de travailler l’encre, comme ça, en le mettant dans un pinceau-réservoir)

À l’aveugle

Comme je disais, c’est les mêmes exercices, ou presque, que je donne sur blog (ou que j’applique ou donne lorsque j’anime des ateliers hihi) Alors y’avait l’exercice à l’aveugle.
J’ai pris une des 4 dernières pages de mon carnet turquoise, dont le fond a été fait en peinture tempera en bâton, avec un crayon graphite.
J’ai fait la bonne élève, j’ai ZÉRO regardé ma feuille, pendant que je dessinais une photo ancienne du coin de Percé. (C’était un exercice à l’aveugle, mais à partir de photo. J’avais jamais essayé ça)
Surprise, après le dessin, on voyait PAS mon crayon. C’était hyper pâle. Zut … Mauvais duo de médiums.


Alors j’ai recommencé avec un nouveau feutre noir trop cool. Il a 2 mines, une pinceau dure mince et une pinceau dur super épais.
Pour la version aux feutres, j’ai fait semi à l’aveugle (des grands bouts, sans regarder, puis je regarde pour replacer le crayon à la bonne place, pour des secteurs du dessin et parfois pas à l’aveugle, pour corriger).
Je trouve ça dur, dessiner à partir de photo et que ça ait pas juste l’air dessiné à partir d’une photo.
Mais l’exercice est intéressant quand même, surtout avec les belles photos d’époque dénichée récemment sur un groupe facebook.

À l’envers

Cet exercice-là, je l’avais JAMAIS fait (ni entendu parlé) et je trouve que c’est une super idée. Dessiner une photo, à l’ENVERS. Pour vraiment déconnecter de notre cerveau qui connait tout et qui veut pas se fier à ce qu’on voit.
Même feutre noir, sur fond vert à la peinture tempera préparé l’autre soir.
Je me suis aussi concentrée sur les ombres, car la photo était très contrastée. Je fais rarement ça et c’est intéressant comme approche. Je savais vraiment pas ce que ça allait donner jusqu’à la moitié du dessin.

En négatif

Pour le dernier exercice, j’ai repris mon crayon préféré pour tracer, le crayon de plomb foncé (blackwing matte).
C’est cool, le feutre pinceau, mais le résultat final me ressemble moins, je trouve. Et j’aime le trait des crayons.
Et je regrette pas, je suis super contente du trait de celui-là.
J’ai dessiné la forme, autour des soeurs, aux feutres pinceaux écoline, en négatif.
Puis j’ai tracé en noir, les lignes qui étaient nécéssaire à comprendre mieux le dessin, mais en laissant le négatif continuer de définir le reste.
J’aime vraiment ça, dessiner en négatif. C’est récent pour moi, comme notion et je trouve ça vraiment intéressant. Faut que j’en fasse plus.

Elles sont pas l’air « badass », sur la photo, mais ça a sorti comme ça et je trouve ça cool hihi.

Je réintère que j’aime mieux dessiner en observation en réel qu’à partir de photos, c’est tellement plus vivant. Mais c’est super intéressant de le faire aussi à partir de photo. Surtout de belles photos d’époque d’ici, ça fait du sens pour moi.

18 août – Dessiner sous la pluie

Dernier jour de camp de voile, pour les enfants.
Je retourne dessiner avec Pascale sur place :D C’était troOoop cool la dernière fois.
(et on profite qu’on est les deux à Gaspé !)
Mais il mouillasse. On essaie de se trouver un coin, à l’abri, mais ….
MON DIEU.
Il y a UN VOILIER MAGNIFIQUE, en bois, juste là, au quai !!


Mais pour pouvoir le voir et bien le dessiner, on doit être à découvert…
Il mouille pas beaucoup, mais un peu, quand même …
Le papier et l’eau, ça fait pas bon ménage … Que faire ?
En tant que bonne artistes pas du-tout rationnelles, on a choisi la bonne vue (à la pluie).

On se lance.
En fait, on se lance pas vraiment.
On sait pas comment se lancer.
Y’a donc ben du stock à dessiner, sur ce bateau-là !!
AAaaahhh

L’avantage de dessiner à deux, c’est qu’on peut partager nos angoisses, nos doutes, nos enjeux, comme artistes, ce qui marche, ce qui nous fait tripper.

Mais d’être ensemble, là, devant ce voilier, ça nous permettais aussi de délibérer sur comment on va réussir à arriver à dessiner quelque chose d’aussi complexe dans notre petit carnet ?
Échanger sur nos approches, en temps réel. Pas facile à envisager, comme dessin. Tsé, par OÙ tu commences ? Qu’est-ce que tu priorises ?
On a commencé les deux, par dessiner la coque.
Et les deux, on l’a pas fait assez longue ahah


C’était tellement dur aussi, de réussir à le faire TOUT entrer dans la page (on n’a jamais réussi, d’ailleurs, ni l’une, ni l’autre). Ni réussi à ce que les proportions marchent complètement.
Va falloir réessayer, à partir d’une photo, pour la satisfaction de réussir à tout l’avoir en entier. (ou pas)

En cours de route, j’ai pris un petit break, pour dessiner des personnages. Ça m’a fait du bien hihi

Et à la fin, c’est pas si grave, si c’est pas parfait. C’est souffrant sur le coup, quand on le fait.
Mais une fois le dessin fini, t’as de quoi d’intéressant pareil :)

Le dessin est fini. J’étais tannée.
Ma feuille est complètement détrempée. ET MOI AUSSI.
Et le papier est tellement mouillé que le crayon de plomb dessine presque plus.


Heureusement, j’ai un p’tit confort, j’ai adopté le truc de Pascale de traîner une chaise de camping.

J’ai envie d’essayer en couleur. (même si j’ai un peu peur de me relancer dans ce si gros projet)
Alors 2e dessin !

À un moment, pendant le dessin, je me suis exclamée de désespoir. J’étais pas sûre si j’avais tant de fun que ça à faire un voilier avec AUTANT de détails.
J’arrivais pas à voir le bout. ahah
Aahhhh ce sentiment amour-haine, avec la création.
C’est l’fun, mais câline de bine que c’est souffrant par boutte. Et qu’on se demande pourquoi, dont, qu’on se donne autant de mal ?

On se donne du mal, parce que malgré tout, on AIME ÇA.

À la fin, on tremblait et on était mouillées et transies jusqu’au os !
(et un peu inquiète pour nos carnets beaucoup trop humides)

Pascale a fait un super beau dessin du voilier aussi !
(Elle s’est même risquée à ajouter de la couleur, alors qu’elle dessine toujours juste au trait noir, à cause de son travail en sérigraphie)

Et juste après cette photo, le dessin PARTI AU VENT, dans les airs, vers l’eau, mais est retombé dans les rochers. On a HURLÉ, pitché ce qu’on avait sur nous pour se précipiter à sa rescousse.
Elle a réussi à aller le rescaper juste à temps, avant qu’il parte dans la baie.
Ouf !
(mais une partie de la couleur s’est estompé avec l’eau des rochers)

(et elle m’a fait un cadeau, yé !)

C’était drôle pareil, comme expérience de dessin en plein-air hihi

Matériel utilisé, en vrac : Stabilo all noir, Feutre-pinceau Ecoline beige-sable, crayons de couleurs ocre et blei-turquoise, pastels gras ocre-orange-brûlé et rouge, Stabilo Woody 3in1 orange et jaune et j’pense que c’est complet.

Exercice CRÉATIF de la semaine

Dessiner sous la pluie

Il pleut souvent, cet été !
Alors on en profite pour aller dessiner, dans la bruine ou la pluie, pour tout mouiller notre matériel, nos carnets et expérimenter comment les crayons dessinent pas bien sur une papier détrempé et vérifier ce qui est soluble ou non à l’eau, sous la pluie.

MAIS NON
C’est une blague ;)

Exercice CRÉATIF de la semaine

Oiseaux

Comme j’ai eu beaucoup de plaisir, à 2 reprises, à dessiner des oiseaux, à partir de taches de couleurs, j’ai envie de vous inviter à jouer vous aussi :)


Étape 1 : Sors ton matériel

Tu as besoin :

  • De papier
    (carnet, feuille, recyclage, ce que tu veux)
  • De couleurs
    (de quoi qui peut faire des gros aplats facilement, comme un gros feutre, un surligneur, de la peinture, de l’aquarelle, des pastels gras ou des pastels secs)
  • De quoi pour tracer
    (ça peut être un crayon noir, de plomb ou des crayons de couleurs ou ce que tu veux, hein)

Étape 2 : Remplis ta page de couleurs

Sur ta page, amuse-toi à faire tout pleins de taches, de ronds, de formes qui pourraient rappeler un oiseau.

Tu peux alterner des ronds, des ovales, des formes de gouttes.
Ensuite, tu peux faire d’autres taches, de couleurs différentes (ou non) pour les têtes des oiseaux.
Tu peux les faire collées sur les oiseaux, ou plus loin, avec de longs cous.

Varie les endroits où tu les mets, comme ça, tes oiseaux vont avoir plus facilement des positions différentes.

Étape 3 : Trace tes oiseaux

Avec ce que tu as choisi, pour tracer, rajoute des détails sur tes oiseaux. Le bec, les pattes, les yeux, les ailes.


Pas besoin de tout tracer, tu peux juste rajouter ce qu’il faut de traits, par dessus

Invente de drôles d’oiseaux farfelus, avec différentes personnalités.
(en variant les expressions, les positions)


Tu peux t’inspirer de vrais oiseaux, pour varier le type de queues, d’ailes, de formes de corps, de têtes, de cous, de pattes.



Amuse-toi bien !! :D

Et j’aimerais tellement ça voir tes oiseaux !
(et ceux de tes enfants, si tu en as sous la main et que tu fais l’exercice avec eux)

Vous aimez les exercices créatifs de la semaine ? Je vous invite à faire les autres aussi :)
Voici les liens directs vers tous les exercices :

Presqu’exercices créatifs

(Avec des pistes à explorer, mais sans pas-à-pas avec photos)

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