Finir À l’Enverre, ami miroir et des rochers
Les NaPoMo
Les Napomo quoi ?
C’est le mois National de la poésie.
National poetry month
#NaPoMo
1 poème par jour en avril.
Et les partager sur les réseaux sociaux.
Pour ajouter du beau, à travers tout le reste.
Voici ceux partagés sur facebook, entre le 12 et le 25 avril :)
#NaPoMo 12 avril
Il n’aura fallu
que 2 jours de soleil chaud
pour faire fuir la neige
et mes espoirs de ski
Au travers les roches « dos de phoque gris »
contraste rose
un gros rocher « robe à paillette marbrée »
Je voudrais habiter
toutes les Gaspésie en même temps
#NaPoMo 13 avril
En résidence de création
Je travaille de nuit
J’y peux rien, je suis faite comme ça
Ça intrigue les chats avoisinants
Ils sont curieux
ils se passent le mot
C’est le 3e
en 3 nuits
que je surprends
à écornifler
par la porte vitrée
Je ne sais pas s’ils y sont depuis longtemps
Mais dès que nos regards se croisent
Ils disparaissent automatiquement.
Je suis hermite
animal nocturne
et télé-réalité
#NaPoMo 15 avril
Une écorce de bouleau
roulée
et accrochée
à une épinette
Comme un cadeau
un message à cueillir
J’ai sauté
l’ai agrippé
déroulée, toute excitée
Mais c’était vide
Juste une écorce de bouleau
Qui a dû s’envoler
et arrêter sa course là
L’écorce est re-roulée
ré-accrochée
Mais elle n’est plus vide
J’ai ajouté un message dedans
Excitée comme une enfant
qui jette une bouteille à la mer
Qui sait,
C’est peut-être toi qui le trouvera ?
#NaPoMo 16 avril
je tourne
et je tourne
et je tourne
sur moi-même
tout au long de la nuit
dans le sens contraire
de la rotation de la terre
Je tourne
et je tourne
et je tourne
sur moi-même
d’un quart de tour
à la fois
à chaque éveil
Je suis le méchoui
de l’insomnie
#NaPoMo 17 avril
La résidence est finie
sur le retour, l’auto tangue
de gauche à droite
je vais pourtant droit devant
Les moutons, sur l’eau
m’expliquent pourquoi
Les montagnes en imposent
Le paysage est sublime
je me laisse toujours surprendre
même après tant de passage
mais je ne suis pas dupe
je sais que derrière,
À Pabos, à Mont-Louis
et dans toutes les terres de la Gaspésie
ils rasent tout
même les montagnes
Rien n’arrêtent les scieries
en quête de toujours plus de bois
Même pas les demandes de moratoire
ou d’aires protégées
demandées pourtant par les villes
Les MRC refusent
Le provincial recule
Les élus les plus mous
mettent des bâtons dans les roues
à ceux qui se tiennent debout
Ils n’en ont rien à faire
des écosystèmes
des espèces en danger
des rivières turquoises brunies et sédimentées
On est impuissants
contre ces monstres gourmands
qui brandissent contrats
et promesses d’emplois
Notre nature est à vendre au plus offrant
Nos rivières sont à saccager aux plus puissants
Nos forêt sont à piller aux plus convaincants
Ça sert à quoi l’argent
quand après, y’a pu rien ?
Quand y’aura plus de rivière,
où pêcher, où se baigner
Quand y’aura plus de forêt,
où skier, se promener
Quand y’aura plus de nature
où se guérir, où s’apaiser.
Ils coupent
et coupent encore
et quand y’aura plus rien à couper
Ils vont aller ailleurs
et vont nous vendre
des belles bûches écologiques
Les montagnes sont magnifiques
Mon auto tanguent de gauche à droite
Et les anses pleurent
#NaPoMo 18 avril
la neige qui défonce
le matin, le chant du merle
fermer les yeux
sortir sans foulard
et ne pas le remarquer
penser au jardin
le premier chien-dent
dans un sol encore gelé
ouvrir le manteau
#NaPoMo 19 avril
Journée de pluie
et d’atterrissage
Journée de siestes
et de grasse matinée
Journée de divan
et d’accords diminués
Journée de couverte
et de ukulélé
Journée de repos
et de cerveau à off
Journée de rien
et de colleux couchés
Journée immobile
et de temps à gaspiller
Journée parfaitement inutile
comme si j’étais un chat
#NaPoMo 20 avril
Vas-y, amuses-toi bien
on f’ra nos gammes demain
je vais t’attendre collée
sur les enfants, scotchés
au film qu’on va écouter
pendant qu’tu vas surfer ♫
#NaPoMo 22 avril
(À propos du micro-ouvert)
En bas chez nous,
à chaque mois
y s’passe de quoi de vraiment beau
Toute une communauté
rassemblée
qui s’réunit
autour d’la culture, la musique, la poésie
Une grande famille,
contente de se retrouver
s’écouter, se découvrir
se soutenir
se nourrir
Tu devrais venir,
toi aussi
Tu vas voir,
c’est beau
quelqu’un qui prends toute son courage
pis qui va au micro
Des gens de tous les âges
tous les styles
tous les horizons
Éclectique, surprenant
pis ça touche ben profond en dedans
Que t’aies envie de chanter
de jouer d’la musique
seul ou avec ton band
d’incarner une pièce
ou un conte
de lire c’que t’a écris
de le déclamer
ou de quoi qui t’as touché
ou de juste écouter
et profiter
y va toujours y avoir de l’accueil
de l’amour, pis de l’ouverture
pour tout le monde
du plus petit au plus expérimenté
Tu devrais venir, toi aussi.
On va t’sortir une chaise
Une communauté comme ça
toute mélangée
c’est beau en tas.
#NaPoMo 23 avril
(écris le 30 mars, le soir, après avoir dessiné le téléphone)
Un téléphone noir
accroché au mur
Un téléphone avec un fil
un fil tirebouchonné
avec lequel jouer,
s’emmêler,
rester pris
et patienter
pendant qu’on compose,
pendant que ça sonne
pendant les conversations
Un téléphone à cadran
comme dans l’temps
Avec les trous,
vis-à-vis des numéros
qu’il faut tourner, avec les doigts
dans le sens des aiguilles d’une montre
jusqu’au bout, pour composer
chaque chiffre
un après l’autre
mais pas tout à fait
parce qui fallait attendre
entre chaque chiffre
que le cadran soit revenu.
tourne 7 clic
tiketiketik
tourne 8 clic
tiketiketike
tourne 2 clic
tike
Encore plus long que texter avec un flip
En haut du cadran
un autre rond
où il est inscrit :
code régional 418
782 – …
Parce que dans l’temps
on avait pas besoin de composer
le code régional, le 418
juste le numéro 782 et les 4 chiffres
Et avant avant
si t’appelais au village,
tu faisais même pas le 782
pis maintenant,
on compose pu rien pantoute
on écrit
on texte
on envoie des messages vocaux, vidéos
en pensant pas trop aux impacts environnementaux
on voudrait surtout pas appeler
et déranger
le téléphone à fil
à cadran
symbole d’un autre temps
où on connectait différemment
plus lentement
mais ça comptait vraiment
#NaPoMo 24 avril
Mais au fait,
C’est quoi, au juste
de la poésie ?
Ça l’air niaiseux
comme ça, comme question
mais pour vrai, j’le sais pas
C’es-tu c’qui monte en toi
c’qui monte en moi
sans qu’on puisse l’expliquer ?
Les petites choses
qu’on remarque
à travers le filtre de notre sensibilité ?
C’est une posture,
une ouverture
à nos perceptions, nos ressentis ?
Notre vision du monde
de c’qui nous entoure
couché sur papier ?
Ou un peu n’importe quoi
qu’on souligne, qu’on remarque
du moment qu’ça nous touche vraiment ?
C’es-tu juste c’qui s’passe dans nos têtes
en continu, en d’dans
quand on s’ouvre au dehors ?
Et pour toi,
c’est quoi au juste,
de la poésie ?
(Tu peux me répondre en commentaire, j’aimerais ça lire ta définition)
#NaPoMo 25 avril
Lui ramasser son linge
des 4 derniers jours
laissé à la traîne
sur l’plancher d’la salle de bain
Les lui ramener et trouver
les serviettes
des 4 derniers jours
empilées les unes aux autres
sur l’plancher d’sa chambre à coucher
Rien de se perds
rien ne se créé
Comme exercice créatif de la semaine,
je t’invite à aller écrire dans la nature, comme l’exercice que je vous avais proposé, il y a quelque temps :)
Écrire dans la nature
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