Bateaux, Oiseaux, Napomo, Valises et Résidence

Journal des dessins du jour des 2 dernières semaines :)
Des bateaux, beaucoup de bateaux, des valises, un téléphone à cadran, des nouveaux personnages, un géant arc-en-ciel, des oiseaux, des décorations de carnets, des p’tits dessins d’agenda, de la poésie (NaPoMo) et une incursion dans le processus du livre À l’enverre, car je suis ….. en résidence de création !!

30 mars – Dessin au Havre

Avec mon amie artiste Mylène Henry, on a organisé une petite séance de dessin en groupe dans la maison (trop inspirante) Le Havre.
On proposait du dessin d’observation, mais en vrai, tout le monde pouvait faire ce qu’ils voulaient. Le but était surtout de dessiner, tous ensemble. Il y avait vraiment un beau groupe éclectique de tous les âges (enfants compris) et tous les niveaux de dessin. L’énergie était enivrante !

J’ai eu beaucoup de mal à choisir quoi dessiner, car il y avait plusieurs coins et objets qui m’attiraient énormément. J’ai finalement jeté mon dévolu sur un beau téléphone mural à cadran et à fil tortillon.

Le autour du téléphone était magnifique aussi et je me suis un peu perdue dedans ahah (page de droite) en perdant de vue ce que je voulais dessiner : le téléphone. Alors je me suis reprise à gauche :P
(et mon texte du jour portait aussi sur le téléphone ahah Une belle rencontre)

Le dessin a été fait principalement au Neocolor2, mais aussi avec 2 gros feutres acryliques (beige et rouge vin) et un feutre gris.

Je suis ensuite passée à l’autre coin, qui avait attiré mon attention. La pile de belles vieilles valises que Mylène avait fait, dans la véranda. Un projet que j’avais un peu sous-estimé, dans le temps et l’énergie que ça me prendrait. Je pense que j’ai passé facilement plus d’une heure, à me geler les fesses dans la véranda d’hiver non-chauffée ahah

Mais je suis vraiment contente du résultat.
Je ne me fais jamais de croquis, dans mes carnets, j’aime y aller direct. Mais pour celui-ci, je me suis quand même faite des lignes de repères, pour les contours des valises, pour êtes sûre que tout rentre et pour capter le côté croche de l’empilement :)

Fait aux Neocolor II et avec un crayon noir gras (Le peel off)

31 mars – Enregistreuse

En changeant les batteries de mon enregistreuse, ce soir, j’ai vu qu’elle avait une face.
2-3 p’tits coups de feutres peintures et mon enregistreuse est pas mal plus trippante.
(et mon dessin du jour est fait)

1er avril – Chien

À partir d’un barbouillage rouge, dans mon agenda
(pour nettoyer un pastel, quand je dessinais les crabiers, la semaine passée)

Vous voyez comme ça peut être facile, de faire un dessin par jour ;) Ça peut être juste ça !

2 avril – Résidence de création

Je viens d’arriver en résidence de création.
En retraite pour créer.

2 semaines, loin de tout,
La famille, le ménage, les choses à faire
Les implications, les projets, les distractions

Pour me concentrer, pour m’immerger.
Et pour travailler intense en ti-pépé.

Je pars toujours 2 semaines.
2 à trois fois par année.
Pour avancer un projet de livre, faire les étapes plus dures, plus demandantes, que je n’arrive pas à faire de chez moi.
Parce que ça paraît pas, comme ça
Mais je suis très lente.
Très lente à démarrer.
(et professionnelle à procrastiner)

Je suis comme une locomotive.
Difficile à partir, à prendre de la vitesse
Ça force, ça avance pas
iiiiii
C’est long, c’est long
mais à force que ce soit long, la vitesse arrive
Et le rythme de croisière est enclenché
Rendu là, on peut plus l’arrêter.

Mais là, maintenant, je suis dans le « iiiiiiiiissshhh c’est dur »
Alors j’vais m’installer.
Et peut-être dessiner juste une case.

Ce type de résidence ne serai pas possible sans l’accueil tellement généreux du Sea Shack, dans l’une de ses maisons (merci pour tout le support !)

Je vais travailler sur la 2e et dernière moitié des illustrations en couleur de mon livre À l’Enverre.
C’est un livre qui a été fait pendant un projet de bourse, où les enfants participaient en processus de création. Ils m’ont énormément inspiré. J’avais hâte de pouvoir enfin terminer le projet, pour que le livre puisse être un jour publié. (aux 400 coups, l’an prochain)

Mais là, je me sens un peu comme Madame Cécile, ci-bas, devant le travail à accomplir.
J’vais devoir ressortir mes trucs pour trouver du courage de me lancer.

3 avril – Aspiro-choupi-nouminou

J’ai réussi à avancer un peu mon livre :)

Mon dessin préféré de la journée. (J’était contente de retrouver Ernesto le concierge et tous les personnages du livre hihi)

Micro-récompenses

Ça c’est un feuille où y’a toutes mes pages de croquis d’imprimées, en double-page.
Pour avoir une vue d’ensemble, savoir ce qui vient avant, après et noter ce qui est fait et ce qui reste à faire.

Je vous ai déjà parlé comment c’est SATISFAISANT, en finissant une page, de la colorer en jaune ?
Ça me donne un aperçu visuel du travail qui avance (Et ce qui reste à faire)
Et ça donne une p’tite shot d’hormone de récompense.

Et je les aime bien, ces petites shot d’hormones-là.
Alors je coche aussi, dans mon petit tableau, à chaque étape faite pour chaque page (croquis, modifications, couleurs, scanné, placé, texte écrit, texte placé et nettoyé)
Tout ce qui est vide, c’est ce que je dois faire, d’ici la fin de la résidence (le 17 avril)
(et y’en a de caché derrière le rabat rajouté, parce que ça rentrait pas dans la page)
iiiiii

Pour pas avoir trop le vertige et être complètement paralysée par l’ampleur du travail à faire, je me fie à un objectif journalier : 2 pages.
Et je me rappelle que souvent, les début de résidence, sont plus difficiles à démarrer (parce que j’ai pas encore atteint le 2 pages, mais j’ai confiance)

3 avril – Ça compte ?

Est-ce que dessiner mon livre compte comme dessin du jour ?
C’est pas du dessin livre ou de l’exploration … Hmm …

(Ce genre de question existentielle importante haha)

J’ai toujours un peu peur d’arrêter de dessiner tous les jours.
Je le répète souvent, mais c’est tellement dur de commencer une routine et tellement facile de l’arrêter (et jamais être capable de recommencer)

Il y a une grosse différence, dans mon cerveau (et mes hormones libérées) quand je dessine pour un livre, versus quand je dessine librement dans mes carnets.
Pas de plan, pas de besoin que ça soit beau, clair, cohérent, facile à comprendre, que ça marche.

Fac si ça adonne, j’vais rajouter un p’tit dessin d’agenda, juste pour dire.
Et si c’est trop, je le fais pas.
J’vais quand même avoir dessiné plusieurs heures pour mon livre, hein.

4 avril – Beaux moments

J’ai fini un autre carnet de beaux moments (mon dieu !)

Alors c’est le temps d’en commencer un autre et le DÉCORER !!! :D

C’est vraiment trippant, décorer un nouveau carnet !
Improviser, jouer avec les couleurs, les motifs, pour le personnaliser et savoir qu’il va me suivre tous les jours pendant un bon moment.

Mais pour la même raison, c’est HYPER épeurant (de manquer mon coup ou faire de quoi de laid).
Souvent, j’attends quelques jours, avant de le décorer. Le commencer avant de le gâcher.
Comme ça, même s’il est pas beau, il est déjà entamé, donc pas le choix de le continuer.

Ça arrive, mais c’est rare que je suis déçue.

Et là JE L’AIIIIMME !!!!
J’ai la vibe Austin Power et lignes topographiques de ce qui est sorti de mes feutres peintures.

Mettons que t’es nouvelle ou nouveau ici, pis tu te demandes :
 » De kossé, c’est quoi un carnet de beaux moments ? « 
Tu peux aller voir ici.

5 avril – Tourelle

Mon amie artiste Pascale Faubert passait à côté de la résidence, aujourd’hui.
(Tsé l’amie trop cool avec qui je dessine souvent, avec qui on a monté un atelier de dessin d’observation cet été et avec qui j’ai suivi l’atelier de linogravure et dessin en décembre dernier)

Elle va d’ailleurs donner des ateliers de dessin dans le coin de Rimouski cet été :D

Donc on a profité de son passage pour aller DESSINER DES BATEAAAAUUUX.
(imaginer une voix profonde et surexcitée aigue en même temps)

J’aime ça dessiner des bateaux. Et y’a vraiment un beau p’tit port de pêche, à côté, à Tourelle.

Je me sens souvent coincée, dans mes petits carnets, pour les dessins de bateau, alors j’ai amené MON PLUS GROS CARNET !!!
J’ai pas été coincée.
Mais mon dieu, y’avait de la surface à remplir. J’avais un peu surestimé ça aha
C’était plus long.
Et avec le 0 degré et le p’tit vent iiiiiiiiii
(mais je regrette pas d’avoir dessiné ces 2 beautés)

Pas mal tout aux Neocolor II, sauf un aplat de feutre beige, dans la jaune du bateau jaune.

Les vrais bateaux sont pas mal plus beaux. Mon dieu que je les aime.
C’est la 2e fois que je les dessine.

5 avril – Carnet d’écriture

J’ai aussi fini mon petit carnet d’écriture de sac(oche) !
Le petit, pour les jours où je suis moins motivé à écrire une grande page, pour choisir la petite page. Mais le format que, finalement, dans lequel j’écris le plus souvent.

La couleur bleu marin du nouveau carnet me déprimait un peu.
Mais je l’avais commencé comme ça, sans décos (comme j’ai décris plus haut.)
Parce que je me souviens l’effet que ça fait, quand je décore un carnet d’écriture et que je le trouve laid.

Donc pour y aller SAFE, j’allais le décorer de façon hyper simple, genre un rectangle turquoise,
avec écrit dedans : Petit carnet d’écriture.

Mais je me suis laissé emportée et ouuuuhhhh

Décoré avec un feutre-acrylique turquoise et un orange fluo et des crayons gels turquoise et bleu marin.

J’aime trop mes 2 nouveaux carnets.
Genre, ça me fait sourire à chaque fois que je les vois.
Avec de la joie dans mon coeur, pis toute.
Mes nouveaux amis sont beaux et colorés.

6 avril – Pouce

Pesé trop fort sur mes pastels et mes crayons.
Pour mon livre, mais aussi sûrement sur mes gros bateaux d’hier.

(les plus observateurs auront noté qu’en résidence, j’ai besoin d’écrire de me laver, dans ma liste de choses à faire ahah Et pour ceux qui connaissent les code du Bullet journal sauront que je l’ai remis au lendemain)

6 avril – Personnages

Je rajoute des nouveaux personnages, dans mon livre, presque à chaque page ou 2 pages.
C’est trippant de retourner piger dans les dessins de personnages que j’avais fait, à partir des dessins d’enfants
Je n’ai plus les dessins d’enfants avec moi (snif snif)
Mais j’ai pleins de personnages dans lesquels piger.

2 exemples (mais j’en ai rajouté pleins d’autres, à partir des personnages inspirés des dessins d’enfants :P )

À partir de ce dessin :

Et celui-là :

À partir de lui :

(en plus, il rejoint son ami qui était déjà un personnage du livre !)

Et si tu as envie de t’amuser à improviser des personnages à partir de dessins d’enfants, j’avais tout monté un exercice créatif là-dessus, l’an passé : Personnages rigolos :)

7 avril – Mini

Plus le livre avance, plus y’a des gens qui viennent aider Alphonse.
Donc y’a des scènes avec de plus en plus de monde.
DE PLUUUUS EN PLUUUUS DE MOOONDE À DESSIINNEEER.
Et pas dans une page, DANS CHAQUE CASE.
iiiiiii
AU SECOURS.
C’est long.
Et intimidant.
(C’est toujours dans ces moments que je me dis : POURQUOI ?!? MAIS POURQUOI JE FAIS DE LA BD ?? Ça serait si simple, y aller style tout-carton, une p’tit image par page, OU PAR 2 PAGES, pas de décors. Juste 24 ou 32 pages)

Mais une fois mes lamentations passées et le crayon posé sur le papier, ça va.
Le plus dur, c’est de trouver le courage de juste commencer.

( J’aime ça, dessiner en tout mini mini quand même )

(J’aime aussi réutiliser les dessins de mes carnets, dans mes livres ! Je suis retournée voir mes dessins de tracteurs et véhicules, pour m’aider à faire celui-ci :) Mais j’ai réalisé que ça manquait de pickup dans mes carnets. Pourtant, c’est pas les modèles qui manquant ici ! )

Photo de mon sens de l’organisation non-réussi.

Je me fais toujours des p’tits paniers ou des verres, pour ranger mon matériel utilisé.
Pour que ce soit à portée de main et pas à la traîne.

Mais ça prends 5 minutes et ça redevient comme ça.
J’passe ensuite la moitié de mon temps de création à chercher le bon crayon.
« Voyons, il est où le rouge ? »
« Aaah, j’avais pas le beige dans mes mains y’a 2 secondes, il a pas pu disparaître si loin quand même ?!? »
« Le crayon à mine, quelqu’un a vu mon crayon à mine ??! »

Ça commence à être le bordel un peu partout dans la résidence.
(ce qui est quand même bon signe, à quelque part, ça veut dire que ça avance. Ou que je suis vraiment traineuse)

Sur mon bureau

Sur le comptoir (où je mange, mais aussi où je lis des poèmes et des cours de base de théorie de la musique :P
(C’est mon obsession de la semaine)

Et sur le divan, le coin musique pratique, impro et compo :P
(C’est normalement le coin lecture, mais les instruments ont pris le dessus cette fois. C’est la première fois qu’ils sont invités en résidence et ils aiment un peu trooop ça)

(À noter que c’était plutôt bien rangé, au moment de la photo, ça ne ressemble PLUS DU TOUT à ça présentement, y’a des feuilles, des carnets, des crayons, des notes partout)

NaPoMo

Le 2 ou le 3 avril, j’ai vu passer un poème, de mon amie autrice et poète, Line Richard. C’était pour le #NaPoMo
Et j’ai eu envie de participer.
Écrire (et/ou partager) un poème tous les jours, en avril. Pour le mois de la poésie
NaPoMo = National poetry month

Et ce qui est cool, c’est qu’avec le mot-clic #NaPoMo, on peut voir et lire ce que les autres font, en même temps. Pleiiiiins de poésie. Du quotidien.
Une connexion de création, à distance.
Toutes et tous dans le même bateau.
Et un beau à part de ça.

(Sauf que c’est sur Facebook, j’aime pas trop que ça me ramène là, mais bon, c’est pour la poésie)

Pour pas alourdir le billet de blog, j’vais toutes les mettre à la fin.
(sauf ceux qui fittent avec le dessin du jour, comme le prochain)

Mais comme ça m’habite pas mal, que ça va bientôt faire un an, que j’écris tous les jours. (!!!!)
Et vraiment pas longtemps que je partage (iiiii).
J’avais envie de vous en glisser un mot.
Et peut-être que ça pourrait vous donner envie, vous aussi, d’embellir les algorithmes des réseaux.

7 avril – Ski de fond glacé

#NaPoMo – (écris le 7, partagé le 8)

Souvent,
je le sais que mes plans,
c’est pas des bons plans.
Que c’est des plans de bouette
ou même dangereux

Mais y’a quelque chose en moi
de plus fort
qui continue
j’peux pas arrêter la locomotive
de ma curiosité
et mon goût d’explorer

Fac là,
j’monte une montagne
de neige bien glacée
et plutôt à pic
en ski de fond
au coucher du soleil
sans mon cellulaire

j’vous dirai,
rendu en bas
si c’était un autre mauvais plan

mais pour le moment
c’est beau en tas
pis j’peux pas arrêter

8 avril – Grue

Je dois dessiner une grue, aujourd’hui, dans mes 2 pages, pour mon livre.
J’ai profité que je devais aller « en ville » acheter de la nourriture pour faire un arrêt aux quais (à Sainte-Anne-des-Monts et Tourelle), des fois qui aurait un modèle de grue. Pour pas dessiner n’importe quoi
(ça serait pas si grave, mais la grande insécure en moi avait envie de ravoir une idée de ce à quoi ça ressemble)
J’en ai trouvé une, plus petite que je pensais, à Tourelle, mais ça va être parfait pour mes cases :)
Je la prends en photo.


Mais c’est pas pareil en photo. On voit pas bien les détails, les profondeurs, on voit tout pareil en même temps, mais en plat.


Je sors les crayon et je la dessine, pour mieux comprendre la forme, les mécanismes.

Une fois fini, je trouve ça quand même dommage, d’avoir tout pleins de si beaux bateaux sous les yeux et pas les dessiner. Je prends une photo de la grue (des fois qu’on ne la vois plus très bien, une fois l’arrière-plan rempli et je CONTINUE À DESSINER.
(J’espère que les sushis (et mon pouce douloureux) vont survivre)

Mon carnet est trop petit. Je suis toute pognée. Les bateaux aussi.
Mais pas grave.
JE CONTINUE !!!

Y’a du stock sur le gros bateau. Je vois pas bien, je comprends rien.
Pas grave, je dessine ce que je vois, en mode n’importe quoi.

C’est pas obligé de marcher. C’est pas un plan technique, c’est juste une excuse, pour mettre des couleurs sur du papier :)

Et voilà ! Un autre dessin de bateaux :D
Y’en aura JAMAIS TROP
J’passerais ma vie, sur les quai, à juste TOUTE dessiner, dans tous les angles.

(et c’est TRÈS TRÈS utile, présentement, car je suis dans une scène dans un havre de pêche !!)

Et puis, ce dessin, il t’a aidé ?

OUI !!!!! Vraiment beaucoup en plus.
J’ai même utilisé le bateau de derrière, comme bateau vedette d’une case ;)

J’ai aussi ressorti de mes carnets un dessin que j’avais fait ici, l’an passé, de la falaise.
Pour m’inspirer pour le p’tit bout de côte, derrière.
(Je vous remets les photos)

(encore) 08 avril – Géant arc-en-ciel

J’ai fini mes 2 pages du jour.
Les bateaux, les pêcheurs, la grue pis toute.
Il est très très tard.
Aujourd’hui, je me suis racheté quelques marqueurs de couleurs.

J’avais remarqué que certains étaient fatigués (la belle excuse) et je me suis laissé prendre par les belles couleurs.
Avant de tout fermer les lumières, je les remarque.
Ils traînent, à côté de la pochette/dossier, où je mets mes croquis imprimés, à mettre au propre.

Je fais des p’tites formes que je fais tout le temps, juste pour gosser avec les couleurs. Voir si elles sont aussi belles qu’elles en ont l’air.
Je rajoute d’autres couleurs, avec ce qui est autour, des crayons et pastels pour mon livre.

Puis y’a un géant qui apparaît.

Salut Géant.
Qu’est-ce qui se passe, ça va pas ?

Je vous laisse continuer (imaginer) la conversation.

9 avril – Le monsieur aux oiseaux

Il est déjà 21h.
J’ai pas encore commencé ma page.
Je suis toujours effrayée de commencer. C’est gros.
Et si c’était pas beau ? Et si je manquais mon coup ?
(je le sais, je peux recommencer, c’est pas grave. Mais ça me bloque pareil. Je crois que c’est pour ça, dans tous les cas)

En plus, la page à faire, est plus facile.
Y’a pas milles personnages par cases avec pleins d’éléments de décor derrière.

Juste un oiseau, qui se pose sur la tête de mon personnage.

Mais tsé, quand t’es perfectionniste.
J’veux pas faire l’oiseau N’IMPORTE COMMENT.

Alors je ressors des photos, prise à l’automne 2023, quand j’téais en route vers le salon du livre de la péninsule acadienne. À Cambelton, y’avait un monsieur, au milieu de pleiiiins d’oiseaux.
C’était beau.
Ils avaient l’air à se rencontrer souvent.

J’aurais aimé le dessiner, mais les enfants et mes parents étaient sur le point de revenir.
J’ai pris des photos, pour plus tard.
Comme je fais souvent.
Comme j’y reviens jamais.

Mais là, J’EN AI BESOIN.
(Yé ! Une fois pour justifier toutes les autres)

Alors pour rendre la page moins épeurante à faire, je me pratique à dessiner les oiseaux des photos.


Et hmm hmm …


J’ai un peu trop de fun …
Je me laisse prendre.
Je dessine même le monsieur.

Et une heure plus tard (22h, oups), j’émerge.

Avec un beau dessin.
Mais toujours pas de page d’entamée.
J’vais encore me coucher très très très tard.

Mais je suis en résidence pour ça, après tout.

Fait en couleurs réduites, à partir du matériel et couleurs que j’utilise pour mon livre : un crayon de plomb, un feutre gris, un Neocolor II rouge et un crayon de couleur ocre

9 avril – Le oiseaux du livre

Bon faque ça va faire le niaisage, là.
Il est presque demain.
J’ai 2 pages à faire, hein.

Il faut que je la commence, ma page.

Pour m’aider, j’encombre le bureau avec les images de référence d’oiseaux et de bateaux de mes carnets.
(et sur la table lumineuse, c’est mon croquis, imprimé, pour pouvoir m’y fier pour les finaux en couleurs, par transparence avec la lumière)

ET HEU … GO ! JE ME LANCE.

Une case à la fois.
C’est moins épeurant de même.

(et ma procrastination a été utile, c’était super facile redessiner les oiseaux, grâce à la pratique juste avant)


J’en ai manqué un, mais c’est pas grave.
Je le refais à côté et j’assemblerai sur l’ordinateur.

10 avril – Down

Gros down aujourd’hui. Journée aux allures dépressive.
Je sais pas pourquoi.
J’arrive pas à retrouver la joie,
même en faisant ce qui me fait du bien, autrement.
J’accepte l’état.
Demain, ça ira mieux.

Mon chum me fait remarquer que les derniers jours,
j’étais dans un pas pire high créatif (écriture, musique, dessin, livre)


Ahhh
Ça explique tout.
C’est juste le ressac.
Ben oui.
Quand y’a un high, y’a un down après
Ça rétablit l’équilibre.

Même en vous parlant régulièrement de ces cycles, ici
j’arrive encore à pas m’en rendre compte, quand je suis dedans.
Pour le cycle menstruel, ça va. C’est compris, outillé pis tout.
Le cycle énergétique de création (ou juste de mood, d’énergie),
j’ai encore du travail d’observation à faire.

J’ai quand même toujours les beaux moments,
à la fin de la journée, pour aider à relativiser.

Je suis fascinée par les motifs des roches et roches, ici. Je m’amuse à sortir les formes, les lignes, de mémoire. Mais je noter D’ALLER LES DESSINER SUR PLACE.

À suivre ….

Les NaPoMo

#NaPoMo – 3 avril (écris le 2)

rouler entre les montagnes
hautes, rocheuses, intimidantes

suivre le chemin
tracé profondément
par les glaciers
des milliers d’années auparavant

pour déboucher sur les vagues
l’horizon
de l’autre côté
de l’autre bord
le malbord


#NaPoMo – 4 avril (écris le 27 mars)

Depuis plusieurs nuits,
je vois des aurores,
au loin, au dessus de la mer.
Comme une brume, bleutée, lumineuse
qui danse subtilement.

Mais est-ce qu’elle danse vraiment ?
Ou c’est juste une brume, polluée de l’éclairage
des lampadaires de bord de route ?

Mes yeux n’arrivent pas à trancher.
Il faudrait demander aux crabiers
ou à Patrice Labbé.

Mon coeur a choisi.
La magie, c’est plus joli.

Donc, depuis plusieurs nuits,
je vois des aurores,
au loin, au dessus de la mer.
Comme une brume bleutée, lumineuse
qui danse subtilement.


#NaPoMo – 5 avril

Une neige ronde, blanche, opaque
se dépose
et picote l’autre neige
chevelue, mousse, translucide,
tombée dessous plus tôt

L’une semble artificielle
l’autre me rappelle ce qui couvre le pain oublié
et ensemble, c’est juste irréel

Il en tombe maintenant une mouilleuse
abondante, immense
qui m’oblige à fermer les yeux et le carnet
au papier bientôt en pâte.

je ne peux regarder que mes pieds
les flocons inondent mes cils

Une surprise sous chaque pas
ferme, mou, bosse, trou
sable, algues, rochers, crevasse

la couverture blanche ne révèle presque rien
je vois avec mes pieds

Plus loin
Les arbres font la queue leu leu
Pour tomber vers la plage
Party d’érosion en famille

Dans le bas de la falaise
mais plus haut que moi
une ligne blanche
la marée s’est rendue là
et laissé une glace, qui s’effiloche
aux alentour de papier de toilette
mouillé et collé

de l’autre côté
ce motif dans la paroi
qui m’impressionne toujours autant
comme sculpté par des termites
roche volcanique
des trous, des alvéoles
inégales
toile d’araignée

Haute-Gaspésie
terre de motifs,
de milliers de lignes
de falaises et de roches
nature magnifique et rough


#NaPoMo – 7 avril


#NaPoMo – 9 avril (écris le 7)

Je ne sais pas regarder
les soleils couchants
sans me brûler les yeux

Ni comment écrire
dehors en avril
sans y perdre un doigt

Anyway, j’vois pu rien
Juste des boules noires
de soleil en négatif

À côté, des rochers,
aux allures de phoques

À moins que ce soit les phoques
qui ressemblent aux roches ?

Ça ferait du sens
côté évolution

Si un phoque, ou une baleine
restent immobiles assez longtemps

Est-ce qu’ils se transforment en roche ?
Y’a tout un champs ici,
de transformés

et derrière,
un soleil couchant
que je sais pas pas regarder


#NaPoMo 10 avril (écris le 7 et le 10)

Et je suis élan
une succesion d’impulsions
mis bout à bout

Je passe, de roches en roches
les pieds sont tout sauf droits
je teste les limites de mes chevilles

devant, quand je réussis à lever les yeux,
c’est ta palette de couleur
sur l’eau et sur le ciel

t’es toujours un peu avec moi
t’es palette coucher de soleil


#NaPoMo 11 avril

Le danger
de profiter d’un moment d’attente
pour enfin laver la vaisselle
est de manger un souper
légèrement brûlé

Exercice CRÉATIF de la semaine

NaPoMo

Exercice CRÉATIF de la semaine – NaPoMo

T’es-tu rendu.e jusqu’ici ?
Bravo !

Comme exercice de la semaine, je te propose de participer au #NaPoMo.

Comment ?

Je t’invite, au courant de ta journée, à noter les phrases, les mots, ce qui monte en toi.
Dans ce que tu vois, ce que tu ressens, ce que tu entends, ce qui se passe en dedans, en dehors.
Être à l’écoute, à l’attention de ce qui t’entoure et ce qui t’habite.

Et tout attraper.
Au fur et à mesure que ça se présente à toi.

Où ?

Tu peux noter dans un p’tit carnet de poche, un plus grand, sur ton cell, au dictaphone
(Mais attention, avec le cellulaire, c’est dangereux de couper le lien, l’attention entre toi, ton intérieur et ce qui t’entoure)
Perso, j’ai un carnet qui fait 3,5″ X 5,5″, avec un p’tit crayon de plomb (rendu trop petit pour les autres choses, mais parfait pour ma poche)

Et sais-tu ce qui est magique ?
Au bout de la journée (ou la balade), y’a un p’tit poème qui existe. 

Pas nécessairement bon, hein ! ahah
Mais des fois, y’a une phrase au moins qui vaut la peine et qui peut être réutilisé plus tard
Et de toute façon, c’est l’expérience de le faire, qui est trippant, l’état de grâce, d’attention, de sensibilité qui vient avec l’exercice. Juste laisse la porte des mots ouvertes.
Le résultat est pas important.

Et les règles ?

Le Napomo, c’est tout le mois d’avril.
Donc mettons que t’es motivé.e, tu le fais tous les jours.
Si tu veux essayer seulement, fais-le juste pendant une balade.

T’es pas obligé.e de le publier sur les réseaux.
(Go si t’as envie, par exemple !!)

Je suis pas au courant à 100% des règles.
Je sais pas si on doit publier ce qu’on a écrit dans le jour, mais moi, je regarde plutôt ce que j’ai écris dans les derniers jours et je choisi ce qui me semble meilleur.
(J’écris pareil tous les jours, c’est pas la partie difficile, pour moi, car j’ai déjà ajouté ça à mes routines dans les derniers mois, donc je fais juste continuer. Mais juste pour vous dire, c’est un ratio 97% du pas-bon/inintéressant pour un 3% de pas si pire ou bon. Donc je publie rarement le texte du jour héhé)


Bon voyage :)


p.s. Je pensais vous proposer un nouvel exercice, mais je viens de réaliser que c’est pas mal la même chose que l’exercice « Écrire en nature« , mais bon, dans ta tête, c’est pas obligé d’être dans la nature. ;)

Plus d’exercices

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